Cette initiative non seulement simplifie le processus, mais permet également de réduire les frais liés aux déplacements, rendant l'acquisition de ce document essentiel plus accessible à un plus grand nombre de Malgaches disséminés aux quatre coins du monde.
Au niveau national
En parallèle, la prochaine création de centres d'enregistrement biométrique supplémentaires dans les Régions de Madagascar vise à rapprocher les services administratifs des citoyens. Cela témoigne d'une volonté de décentraliser la délivrance des passeports, qui se faisait majoritairement à Antananarivo. Cette décentralisation devrait alléger la pression sur la Capitale, tout en permettant de diminuer les risques de corruption et de réduire les délais d'attente pour les demandeurs. L'implémentation de telles mesures va de pair avec un objectif de transparence et d'équité dans le traitement des demandes de passeport, offrant ainsi à tous les Malagasy l'opportunité de bénéficier d'un accès facilité aux passeports biométriques. En effet, pour un habitant de Toliara par exemple, il faudrait ajouter au coût du passeport (900 000 ariary) le trajet et le séjour à Antananarivo jusqu’à son obtention. Le coût monterait très vite dans le million d’ariary. Bien que tant attendu par de nombreux usagers, cette vulgarisation devrait être accompagnée de mesures strictes afin d’éviter les abus et les fuites à l’étranger de nombreux malgaches. Ajouté à cela la recrudescence des trafics d’êtres humains. Les dispositions prises, à l’instar de celles déjà appliquées au niveau central, devraient être alors reproduites au niveau des Régions. Toutefois, l’application de cette décision serait une libération pour de milliers de Malgaches qui sont souvent restreints par la difficulté à obtenir ce document, si nécessaire pour s’ouvrir au monde.
Nikki Razaf